Le Petit Prince 

Perdu au milieu d’un désert après le crash de son avion, un aviateur français fait la rencontre d’un enfant chinois et pour se comprendre, ils commencent à dessiner. Ils partagent leur regard sur le monde, faisant apparaître dans l’infiniment petit l’émotion la plus grande. Un vieil acteur croise leur route, peut-être est-ce le poète Du Fu ? À travers la poésie, le dessin et la musique, les hommes semblent se reconnaître, fraternisent, composent ensemble une réalité possible. La scène du théâtre devient le lieu de toutes les fantasmagories et dans un univers onirique où les langues ne sont plus étrangères, la calligraphie s’invite dans le décor.


En 2024, Jean Bellorini créait Les Misérables en mandarin, une adaptation du roman de Victor Hugo. Il poursuit sa collaboration avec l’équipe de Yang Hua Theatre. Animé par le désir d’approfondir le lien et les échanges, il réunit des artistes de cultures différentes. Il imagine une forme musicale où le théâtre se mêle à la chanson. Sur ses propres compositions, arrangées par Clément Griffault, des chanteurs de la scène musicale indépendante chinoise s’emparent de l’histoire du Petit Prince.

François Deblock, complice de toujours, Sémione inoubliable dans Le Suicidé, vaudeville soviétique, Rodrigue mémorable dans Histoire d’un Cid, est du voyage pour cette création qui aura lieu en novembre à Pékin.

Dans les aventures de cet enfant, ce petit prince, Saint-Exupéry voulait célébrer l’amour et l’amitié au moment où le monde s’écroulait dans une guerre mondiale. Dans ce conte philosophique, la lumière et la noirceur se côtoient et révèlent la complexité des relations humaines. Dans le monde chaotique d’aujourd’hui où les voix de la haine rendent bientôt inaudibles les paroles de paix et de fraternité, il est difficile de trouver de la place à l’espoir. Jean Bellorini nous propose de redécouvrir Le Petit Prince, sous un autre jour : que cette célébration de l’amitié et de la solidarité soit une prière pour l’humanité.