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- Lundi 6 décembre
- 20h30
- Traffic Quintet
La période d'exploitation au Théâtre est terminée.
La période d'exploitation au Théâtre est terminée.
Transcriptions d'oeuvres d’Alexandre Desplat, Bernard Herrmann, Philip Glass, Air, Pascal Dusapin, etc.
Premier tableau
Pascal Dusapin Medeamaterial, Gabriel Yared Camille Claudel, Bernard Herrmann Fahrenheit 451
Deuxième tableau
Pascal Dusapin Medeamaterial, Bernard Herrmann Psycho, Bernard Herrmann Vertigo, Jerry Goldsmith Basic Instinct
Troisième tableau
Pascal Dusapin Medeamaterial, Alex North The Misfits, Jerry Goldsmith Chinatown
Quatrième tableau
Pascal Dusapin Medeamaterial, Philip Glass The Hours, Air Virgin Suicides, Alexandre Desplat Birth, de Médée à Marylin
Le Traffic Quintet donne à entendre la musique de films par une formation inédite – le quintette à cordes – tout en entrelaçant et ponctuant ses performances de créations musicales et visuelles. Après un premier spectacle consacré au cinéma français de la Nouvelle Vague, Dominique Lemonnier a conçu un nouveau programme autour d’actrices devenues chacune à leur façon des mythes.
Qu’elles soient inscrites depuis longtemps dans la mémoire collective – de Marylin Monroe à Ingrid Bergman en passant par Maria Callas – ou qu’elles s’avèrent aujourd’hui en passe d’entrer dans le panthéon – comme Nicole Kidman, Sharon Stone et Isabelle Adjani – ces figures féminines nous accompagnent ainsi à la recherche du mythe archaïque et universel de Médée. Où l’on revoit Maria Callas lors de sa seule et unique apparition au cinéma, dans le rôle de Médée de Pier Paolo Pasolini. C’est cette figure musicale qui constitue le fil rouge de Divine Féminin, drame en quatre tableaux chacun s’ouvrant sur un fragment de « Medea Material » issue de l’opéra de Pascal Dusapin.
Femmes assassines, profondes, perdues. La musicienne Dominique Lemonnier et le vidéaste Ange Leccia ensemble revisitent le thème vibrant de l’éternel féminin, en un hommage à l’artiste le plus inspiré par le film noir américain, le peintre Jacques Monory. « Une espèce de cinéma des songes » (J. Monory) naît de leur rencontre avec le compositeur Alexandre Desplat, plébiscité par Hollywood pour ses musiques de film où se prolonge la tradition de Georges Delerue et Maurice Jarre.
À la croisée des genres et des disciplines, le Traffic Quintet réaffirme ici sa mission : rendre à la musique de film toute sa dimension en l’associant à des projets artistiques exigeants.
Dominique Lemonnier, metteur en scène, violoniste
A la tête du Traffic Quintet qu’elle a fondé en 2005, la violoniste Dominique Lemonnier continue d’explorer en le démultipliant l’univers des musiques de films. Après le succés de « Nouvelles Vagues », et en compagnie des mêmes artistes, c’est en toute limpidité qu’elle a intitulé ce nouveau spectacle « Divine Féminin » : une plongée à la recherche d’intemporelles héroïnes.
Oui, l’oeil écoute : Dominique Lemonnier sait les secrets de la musique de chambre. C’est en alchimiste attentive aux échos possibles qu’elle conjugue musique, image, réminiscences,silences… .
Après avoir perfectionné ses études auprès du virtuose Henri Temianka à Los Angeles, et parmi les chambristes de la Chigiana de Sienne, elle s’est produite au sein de nombreuses formations (Orchestre Philharmonique de Radio France, Ensemble Instrumental de Lausanne, California Chamber Orchestra, Ensemble Mosaïque, European Camerata… )
D’un éclectisme résolu, elle participe régullièrement à divers projets pour le cinéma et le théâtre (avec André Engel et Georges Lavaudant… ). Autant de voyages vers cette mise en scène… C’est un chemin à elle, qu’avec ses complices, Dominique Lemonnier a désormais ouvert.
Alexandre Desplat, compositeur
Si ses partitions pour les films de Jacques Audiard Sur mes lèvres ou De battre mon cœur s’est arrêté (Ours d’argent de la Berlinale 2005, César de la meilleure musique 2006) sont ses lettres de noblesse au cinéma français, c’est avec ses compositions pour La jeune fille à la perle, Birth ou Syriana qu’Alexandre Desplat est devenu l’un des compositeurs européens les plus actifs d’Hollywood. Artiste novateur, à l'expression originale, compositeur prolixe – avec déjà 70 longs métrages à son actif – il est le digne héritier des maîtres français de la musique de film que sont Georges Delerue, Antoine Duhamel, Michel Legrand ou Maurice Jarre.
Parmi ses partitions récentes figurent les bandes originales de The Queen (Stephen Frears), The Painted Veil de John Curran qui lui vaut le Golden Globe Award 2007, Quand j’étais chanteur (Xavier Giannoli), Lust, Caution (Ang Lee), The Curious Case of Benjamin Button (David Fincher) pour lequel il est nommé aux Oscars en 2009 ou encore Coco avant Chanel (Anne Fontaine). Son attention particulière pour l’orchestre à cordes fait de lui un partenaire privilégié pour le Traffic Quintet.
Alexandre Desplat a dirigé notamment le London Symphony Orchestra, le Royal Philharmonic Orchestra et donne des master classes à La Sorbonne et au Royal College of Music de Londres.
Ange Leccia, vidéaste
Ange Leccia s'engage dès les années 80 dans une double activité de peintre et de cinéaste. Il pose les prémisses de sa recherche cinématographique et vidéographique à l'Académie de France à Rome (Villa Médicis). Lumière, temps, espace sont les matières premières de ses œuvres où foisonnent les références cinématographiques. Ses vidéos proposent non des images, mais des «stations» : temps d'arrêt, regard aux aguets, moment d'observation, lieu et instant de réception et de diffusion. Depuis quelques années il développe plus particulièrement son activité de cinéaste, avec notamment les courts-métrages Ile de beauté (1996) et Gold (2000), tous deux co-réalisés avec Dominique Gonzalez-Fœrster, puis Azé (1999) où il a donné une importance primordiale à la lumière et au son. Il a enseigné à l'Ecole des Beaux-Arts de Grenoble puis de Cergy-Pontoise et dirige actuellement le Pavillon, unité de recherche pour jeunes artistes du Palais de Tokyo, site de création contemporaine. En 2009 sont parus les films Nuit Bleue, avec Cécile Cassel et François Vincentelli, et Antoine Bourdelle, présenté au Musée Antoine Bourdelle dans le cadre de l’exposition Ange Leccia et le Pavillon.
Jacques Monory
Né à Paris en 1924
Vit et travaille à Cachan, Val-de-Marne.
Formation à l'Ecole des arts appliqués, Paris.
1948/1962 Travaille avec Robert Delpire, éditeur des premiers beaux livres de photographie et rencontre Robert Frank, Henri Cartier Bresson, William Klein, Alain Jouffroy. Pratique la peinture à mi-temps.
1968 Réalise le film Ex-
1973/1975 Fait plusieurs voyages aux Etats Unis.
1975 La victoire à l’ombre des ailes de Stanislas Rodanski (livre-objet) valise métal, sérigraphies et revolver. Edition Le Soleil Noir, Paris.
1976 U.S.A 76 Bicentenaire-kit, avec Michel Butor (livre-objet.) Editions Le club du livre, Paris
1977 Récits tremblants, de Jean-François Lyotard, ill. Jacques Monory. Editions Galilée, Paris.
1979 Diamondback, roman. Christian Bourgois éditeur.
2005 Angèle, roman. Editions Galilée, Paris
Principales expositions:
1964 Mythologies Quotidiennes, Musée d'art moderne de la ville de Paris (exposition collective) Formation du mouvement artistique Figuration Narrative.
1968 Meurtre, Galerie Mommaton-Blummenthal, Paris.
1971 Velvet Jungle, Musée d'art moderne de la ville de Paris et Stedelijk Muséum d'Amsterdam.
1972 Neue Galerie, Aix-la-Chapelle, Allemagne.
1974 Les premiers numéros du catalogue mondial des images incurables, au CNAC à Paris et en 1975 à la Galerie Maeght
1975 Monory, Louisiane Museum, Humlebaek, Danemark.
Opéras Glacés (1976), Technicolor (1978), Ciels, Nébuleuses et Galaxies (1981) à la Galerie Maeght.
1984 Toxique à l'Arc, Musée d'art moderne de la ville de Paris et Fuji Télévision Gallery, Tokyo
1985 Les Immatériaux Centre Pompidou, Paris (exposition collective)
1987 La Voleuse, Galerie Lelong, Paris.
1990 The new Figuration 1965-1990, Mayer-Schwarz gallery, Beverly Hills, California USA (exposition collective).
1996 Passions privées, Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, Face à l'Histoire au Centre Pompidou (expositions collectives) et Cinénigme, Villa Tamaris, La Seyne sur mer.
1997 Kuldi (Froid), Municipal Art Muséum, Reykjavik, Islande.
1998/1999 Monory, Musée de l'Abbaye de Sainte-Croix (Les Sables-d’Olonne), Musées des Beaux-arts de Chartres et de Dole.
2002 Paris Capital of Art 1900-1968, Royal Academy of Arts, Londres (exposition collective)
2003 Nocturne, Espace Paul Rebeyrolle, Eymoutiers (Limousin).
2004 J'ai vécu une autre vie Fondation Salomon à Alex (Haute-Savoie)
2005 Détour, exposition inaugurale du Mac Val de Vitry-sur-Seine.
2008 La Figuration Narrative, Paris 1960-1972, Grand Palais, Paris et IVAM de Valencia (exposition collective)
Roman-photo, Maison Européenne de la Photographie, Paris.
2009 Tigre, Fondation Maeght, Saint-Paul de Vence.
Bruno Cohen, scénographe
Scénographe, réalisateur et metteur en scène, Bruno Cohen signe de nombreuses créations théâtrales, vidéographiques et scénographiques. Il met également en scène de nombreuses expositions et, s’inscrivant dans la grande tradition des arts visuels en France, réalise plus d’une cinquantaine de théâtres virtuels pour les musées ou le spectacle vivant associant, depuis plus de vingt ans, nouvelles technologies numériques et arts de la scène (Dialogues imaginaires, théâtre virtuel pour l’année Jacques Callot à Nancy ; Camera virtuosa au ZKM de Karlsruhe, œuvre de la collection permanente du musée des médias ; Mais…l’ange, installation présentée à Montbéliard, Belfort et à Prague). Il a créé, pour Avignon off 2005 (Théâtre de la Manufacture), « Des-illusions », spectacle composite mêlant danse, théâtre, images virtuelles et musique. Il poursuit aujourd’hui son travail d’expérimentation et d’écriture autour des dispositifs artistiques composites mêlant acteurs et images virtuelles au cœur de projets muséographiques, chorégraphiques et théâtraux. Parmi ses projets récents figure un parcours-spectacle au cœur du Théâtre antique d’Orange en collaboration avec les Chorégies d’Orange et Roberto Alagna.
Traffic Quintet, Direction artistique : Dominique Lemonnier (France)
Créé pour interpréter la musique d’Alexandre Desplat pour le film de Jacques Audiard Un héros très discret, le Traffic Quintet fait ses débuts au cinéma. Première rencontre avec le 7° art, il en garde le nom, hommage à Jacques Tati, et se projette dans le monde de la musique de films. Composé d’instrumentistes français issus d’orchestres prestigieux, cet ensemble à cordes – deux violons, un alto, un violoncelle et une contrebasse a pour ambition de revisiter des bandes originales entrées dans le patrimoine musical. Le subtil alliage de cordes classiques donne à ces musiques une facture sonore à la fois dense et ductile, propice aux jeux d’écriture et aux arrangements les plus variés. Les spectacles du Traffic Quintet se nourrissent de fructueux échanges entre la musique et l’art contemporain – notamment de projections vidéos. Ils proposent ainsi une déambulation à travers l’univers des musiques de films répondant exactement au désir de circuler librement entre les genres et les époques. Les vidéos abstraites de l’artiste Ange Leccia et la mise en espace du scénographe Bruno Cohen ajoutent un supplément de licence poétique à un projet qui, pour l’auditeur-spectateur, pourrait bien se muer en expérience totale.
Le Traffic Quintet s'est déjà produit dans de nombreuses salles prestigieuses à New York, Washington, à la Cité de la Musique et au théâtre de l'Atelier à Paris, à Koweit City, à Rome à La Villa Medicis et au Festival de Cannes dont il était l'invité pour la soirée d'inauguration du 60° anniversaire en 2007.
Le Traffic Quintet a créé son deuxième spectacle Divine Féminin à Festival Musica Strasbourg et au Handelsbeurs Concertzaal à Gand et se produira au mois de novembre 2009 à Braunschweig et Thessalonique.
Anne Villette, violon
Après des études au CNSMD de Lyon puis à l’Université d’Indiana (Bloomington), Anne Villette intègre d’abord l’Orchestre de Chambre d’Europe en 1985. Membre titulaire de l’Orchestre Philharmonique de Radio France depuis 1987, elle se produit aussi régulièrement en soliste avec orchestre, en récitals et concerts de musique de chambre. Son intérêt envers d’autres formes d’expression musicale l’a amenée à faire partie de l’ensemble de Jazz Vibracordes de Jean-Marie Machado de 1988 à 1995 et de l’Orchestre de tango La Tipica du Cuarteto Cedron depuis 1998. Elle est membre du Traffic Quintet depuis sa formation.
Estelle Villotte, alto
Formée au CNSMD de Paris, ainsi qu’auprès de maîtres tels que Barthold Kuijken et James Levine, Estelle Villotte se produit d’abord avec l’Orchestre de l’Union Européenne sous la direction de Bernard Haitink, Carlo Maria Giulini, Sir Colin Davis, Pierre Boulez ou encore Claudio Abbado puis devient membre de l’Orchestre de Paris en 1998. Parallèlement à son activité de musicienne d’orchestre, elle participe à de nombreux festivals en formation de chambre (Folles journées de Nantes, Festival de musique de chambre d’Epinal, Flâneries musicales de Reims
Raphaël Perraud, violoncelle
Formé au Conservatoire de Valence puis aux CNSMD de Paris et de Lyon, Raphaël Perraud suit des masterclasses auprès de Janos Starker, Roland Pidoux et Siegfried Palm. Lauréat de plusieurs concours internationaux, il se produit avec des orchestres prestigieux et participe également en tant que chambriste à de nombreux festivals en France ainsi qu'à l'étranger, notamment au sein du Quatuor Renoir jusqu’en 2004. Il est également professeur assistant au CNSMD de Paris et super soliste de l'Orchestre National de France.
Philippe Noharet, contrebasse
Recruté par l’Orchestre national de l’Opéra de Lyon sous la direction de John Elliott Gardiner et Kent Nagano dès l’âge de 17 ans, soliste de l’Ensemble Forum dirigé par Marc Foster deux ans plus tard, Philippe Noharet est actuellement contrebassiste à l’Opéra national de Paris. Interprète reconnu pour la musique de film et la musique contemporaine, il se produit également avec Ute Lemper, Peter Gabriel et Richard Galliano. Il est membre de l’ensemble Colors of Invention dirigé par Gilles Appap.
Conception, Réalisation Dominique Lemonnier
Direction Artistique Alexandre Desplat
Création Vidéo Ange Leccia
Montage Lise Fernandez
Scénographie Bruno Cohen
Violon Estelle Villotte
Violoncelle Raphaël Perraud
Contrebasse Philippe Noharet
OPUS 64