La période d'exploitation au Théâtre est terminée.
L'art pour révéler le monde
Pourquoi réunir l'Italien Michelangelo Pistoletto et le Français Christian Boltanski ? Parce qu'ils sont tous deux des artistes internationalement reconnus ? Ce n'est pas une raison suffisante. Ce qu'ils partagent, au-delà des histoires et des pratiques artistiques de chacun, qui sont différentes, c'est une même exigence : que la création artistique ne soit pas refermée sur elle, mais s'ouvre à toutes sortes de questions. Les questions politiques : l'Europe, son passé tragique, sa situation actuelle, ses devoirs. Celles que pose l'évolution de la société contemporaine occidentale : la productivité, la consommation, l'industrie du divertissement et des images faciles. Et de plus intimes aussi : le temps et ce que nous en faisons, comment nous le perdons et cherchons à le retrouver. Pour eux, autrement dit, être artiste, ce n'est pas seulement produire des objets, c'est avancer des idées, prendre des positions, donner forme à des émotions et à des colères. C'est travailler à changer leurs contemporains.
Artistes plasticiens Christian Boltanski et Michelangelo Pistoletto
Animé par Philippe Dagen
Michelangelo Pistoletto
Il est l’un des plus grands artistes contemporains actuels, connu des les années 1960 pour avoir rejoint le mouvement Arte Povera. Exposé dans le monde entier, plusieurs fois primé , il ne dissocie pas son art de questions politiques qu’il ancre en Europe, et qu’il définissait ainsi dans un entretien au Monde en mars : « Il faut retrouver une union politique européenne qui repose sur une unité culturelle. Elle implique les artistes, mais aussi tous les hommes et les femmes de culture. Cette unité du début du XXe siècle, la première guerre mondiale l’a détruite ; puis la seconde ; puis la guerre froide entre Est et Ouest. Nous devons la refaire, réussir la coexistence des différences et l’équilibre des opposés. »
Christian Boltanski
L’artiste français est un des plus reconnus et respectés sur la scène internationale, avec des interventions multiples, entre photographie sculpture, films, vidéos, écriture, installations… Boltanski questionne la frontière entre absence, présence et disparition, qui est une façon d’interroger notre mémoire collective, une façon aussi de créer des résonances entre histoire et actualité. Il reconstitue des instants de vie au moyen d’objets à fort pouvoir émotionnel et affectif, qui ne lui ont jamais appartenu, qu’il se réapproprie, et qu’il expose comme des souvenirs partagés. Ou comment une mémoire individuelle ou personnelle participe d’une histoirecommune à tous.
durée : 1h30
Tarifs
Tarif plein 9€ |
Tarif réduit* 7€ |
Tarif jeune** 7€ |
(*) Tarif réduit : + de 65 ans, demandeurs d’emploi sur présentation d’un justificatif et tarif groupe (à partir de 10 personnes)
(**) Tarif jeune : - de 26 ans, sur présentation d’un justificatif