La période d'exploitation au Théâtre est terminée.
Bouches cousues
Olivia Ruiz est une artiste protéiforme. Nous l’avons (presque) tous découverte jeune femme débordante d’énergie scénique et malicieuse « femme chocolat ». Mais la môme Ruiz a grandi, et à chaque âge ses préoccupations.
Depuis cette année 2006 qui la couronne en tant qu’auteure-compositrice-interprète, elle n’a cessé de multiplier les moyens d’expression. Elle cherche. Elle expérimente. Elle explore. Elle apprend.
Elle tisse fil à fil son lien à son histoire : « Voilà ce qui me hante. Depuis toujours. L’héritage. Le muet, le silencieux, le pudique, le secret, le non-dit, le moche, le beau, l’évident, le flagrant, le généalogique, le génétique, l’historique, le géographique. L’héritage que l’on reçoit et celui que l’on offre, celui qu’on subit et celui qui nous forge, le vrai et le fantasmé, celui qui nous aide et celui qui nous pèse. » En 2016, elle concentre sur le thème de l’identité et de la migration le sujet de la tragédie musicale Volver, qu’elle co-écrit avec le chorégraphe Jean-Claude Gallotta. Sa performance est saluée par la critique : « C’est parce que dans ce projet tout est là. Une chose surtout : le mouvement. Je suis née du mouvement, c’est peut-être pour ça qu’il se doit chez moi d’être perpétuel et que le travail chorégraphique a servi ce besoin. Pour beaucoup de “produits” de l’exil, le mouvement devient un ancrage, faute de mieux ».
L’actualité résonne chez Olivia Ruiz. Parce qu’elle y voit une répétition de l’histoire. Une répétition de l’histoire et des histoires qu’elle a lues et entendues. Des histoires qui ont emprisonné les siens, qui en emprisonnent d’autres aujourd’hui encore, comme si le passé ne nous faisait tirer aucune leçon de notre égocentrisme.
« Je voudrais bien parfois être un super héros qui va réparer les âmes de tous ceux que j’aime, en essayant de comprendre, en brisant les tabous. Alors, en 2011, j’ai eu l’idée d’une sorte de réconciliation, en créant des retrouvailles virtuelles entre mes grands-parents, leur histoire et leur pays, ma terre d’origine. »
Chant Olivia Ruiz
Guitare Vincent David
Multi-instrumentiste Franck Marty
Claviers David Hadjadj
Basse et contrebasse Mathieu Denis
Mise en scène Jérémie Lippmann
Production Astérios Spectacles
Coréalisation C.I.C.T. - Théâtre des Bouffes du Nord
Créé en association avec le Théâtre + Cinéma - Scène nationale Grand Narbonne
Tarifs
Tarif plein
Cat. 1 = 36€
Cat. 2 = 29€
Tarifs abonnés
Cat. 1 = 29€
Cat. 2 = 23€
Contact presse
Opus 64
Valérie Samuel et Aurélie Mongour
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