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- Lundi 17 octobre
- 20h30
- Robert Piéchaud
La période d'exploitation au Théâtre est terminée.
La période d'exploitation au Théâtre est terminée.
Est-ce parce qu’il a accompli une partie de sa formation musicale à New York que Robert Piéchaud nourrit un tel tropisme étatsunien ?
En témoigne le nom du trio, Trans-Atlantismes, que ce compositeur largement autodidacte, auquel Claude Helffer, son professeur de piano, donna le goût tenace de la liberté, forme depuis 2011 avec Stan de Nussac et Jill McCoy. En témoigne surtout ce programme, Amerika, dont le sous-titre Monographie avec Charles Ives semble adresser un clin d’oeil à celui d’une pièce du facétieux György Ligeti, autre admiration fondamentale de Piéchaud : Autoportrait avec Reich et Riley (et Chopin y est aussi).
Robert Piéchaud a ainsi envisagé ce programme comme « un dialogue fécond » entre son propre univers, représenté par quatre oeuvres pour des nomenclatures variées, et celui de ce compositeur que l’on considère souvent comme le père de la musique américaine. Il ne s’agit pas tant de mettre en exergue son talent pour la transcription, ni même les affinités électives qu’il entretient avec la musique de Charles Ives, que d’offrir une porte d’entrée dans un univers artistique d’une troublante richesse. Un univers dont l’une des clés pourrait être ce rapport à la nature que l’on retrouve chez tant d’artistes américains, dans les écrits de Henry David Thoreau aussi bien que dans les oeuvres du « landartist » Robert Smithson : une dimension humaniste, poétique et naturaliste, authentiquement « primitive » – pour reprendre le mot de Leonard Bernstein au sujet de Ives –, à laquelle les partitions de Robert Piéchaud semblent offrir une très juste traduction musicale.
Voilà bien une musique à la fois extrêmement cultivée et puissamment organique, savante et élémentaire, comme en témoigne le magnifique quintette à vent The River – dans lequel la voix semble comme sourdre naturellement des timbres instrumentaux – aussi bien que les Études pour piano ; une musique sérieuse qui ne se départit jamais d’un goût très sûr pour le burlesque – Robert Piéchaud a souvent accompagné au piano les films de Buster Keaton, ce dont ses Wittgenstein Lieder veulent porter la trace – et qui est le fruit d’une sensibilité aussi exacerbée que singulière.
Robert Piéchaud : Diptyque de guerre (Shiloh, The Baghdad Zoo) ; Études pour piano (extraits) ; The River, quintette pour instruments à vent ; Wittgenstein Lieder (création*)
Charles Ives / Robert Piéchaud : Variations on America ; Five Songs (extraites des 114 Songs)
Ensemble L'Instant Donné
Trio Trans-Atlantisme
Piano Robert Piéchaud
Voix Jill Alessandra McCoy
Clarinette basse, saxophone Stan de Nussac
Coréalisation Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de l'Adami
Avec le concours de la Sacem
*Commande du Festival d'Automne à Paris
Tarifs
Tarif plein 25€ |
Tarif réduit* 20€ |
Tarif jeune** 12€ |
Tarifs abonnés
Tarif plein 20€ |
Tarif réduit* 16€ |
Tarif jeune** 10€ |
(*) Tarif réduit : + de 65 ans, demandeurs d’emploi sur présentation d’un justificatif et tarif groupe (à partir de 10 personnes)
(**) Tarif jeune : - de 26 ans, sur présentation d’un justificatif
OPUS 64 / Valérie Samuel et Christophe Hellouin
01 40 26 77 94 / c.hellouin@opus64.com / www.opus64.com